Quand je suis entré dans le hall
Elle était là ma belle idole
Elle attendait la petite boite de tôle
Puis je me suis approché d'elle
Comme tiré par une manivelle
Quand j'ai croisé ses yeux, j'étais déjà au ciel
La fille de l'ascenseur
Qui m'a regardé jusqu'au fond du cœur
Et puis l'appareil s'est posé
En la suivant, j'y suis entré
Il n'y avait personne pour nous accompagner
Afin de programmer la cage
Elle dit septième, vous quel étage
Vu que c'était le mien, j'y vis comme un présage
La fille de l'ascenseur
Qui m'a regardé jusqu'au fond du cœur
En nous propulsant vers les cimes
Redoutant le degré ultime
Je savourais le bonheur d'un huis-clos intime
J'étais envahi d'un parfum
Déjà amoureux de ses mains
Que j'aurais bien tenues pour montrer le chemin
La fille de l'ascenseur
Qui m'a regardé jusqu'au fond du cœur
C'est d'ailleurs ce qu'elle m'a demandé
Arrivés au septième pallier
Elle me dit je cherche un certain monsieur Désiré
Soudain j'étais vraiment aux nues
Car en fait la belle inconnue
Venait chez moi comme celle que je n'attendais plus
La fille de l'ascenseur
Qui m'a regardé jusqu'au fond du cœur
Mais devant ma porte d'entrée
Elle me présenta un papier
Avec le montant de mes loyers impayés
Elle précisa qu'en tant qu'huissier
Elle ne faisait que son métier
Et que, sincèrement, elle était désolée
La fille de l'ascenseur
Qui m'a transpercé jusqu'au fond du cœur
J'ai bien compris son désespoir
Quand elle m'a pris le lit, l'armoire
Avant que n'ait commencé notre histoire
Depuis j'ai changé de quartier
Plus d'ascenseur, ni escaliers
J'habite au gré des vents, les ponts et les chaussées
Souvent le soir dans ma maison
De papier journal, de carton
Je pense à cette fille et à mes ex pulsions
Paroles et musique : Jean-Luc Taburet SACEM
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